Le « pitch » : une mère obsédée par le fantasme que son petit garçon aurait été victime d’abus sexuels de la part de son père, se la joue « mon fils, ma bataille » à la façon d’un Daniel Balavoine, dans le procès qu’elle a intenté à son ex-conjoint devant le « juge des enfants » (plus exactement dans l’organisation judiciaire belge : un juge au tribunal de la jeunesse), en l’espèce une magistrate plus préoccupée de la police d’audience (c’est-à-dire de son pouvoir de bien organiser l’audience de son tribunal pour qu’elle se déroule correctement) que de chercher à comprendre ce qu’il se passe ou se serait passé.
L’enfant en question, pris dans un conflit qui le dépasse, joue aux ombres chinoises aux rares moments où il est libre de ses mouvements, c’est-à-dire pas sous l’emprise physique de sa maman.
On a beaucoup vanté l’interprétation. Myriem Akheddiou incarne bien une mère de caricature. Laurent Capelluto n’a rien à faire et Natali Broods, la juge, est présente pour nous rappeler qu’à Bruxelles, où l’action est censée se dérouler, la justice, même francophone, est parfois rendue par des magistrats de l’autre rôle linguistique.