1. Le nom de la Clinique, Rosa Parks, rend hommage à l’une des grandes figures de la lutte pour les droits civiques, qui, en 1955, s’asseyant à une place réservée aux Blancs dans un bus à Montgomery (Alabama, USA), a revendiqué le droit à l’égalité de traitement et la fin de la ségrégation.
Nous espérons modestement que le travail qui est mené dans le cadre de la Clinique, à partir de situations concrètes, participera aussi au respect, à la protection et à la réalisation des droits humains.
Les projets portés par la clinique sont nombreux et dépendent des besoins des associations partenaires et des professeures et professeurs qui décident de s’y engager.
2. Depuis la création de la clinique en 2018, en matière migratoire, les étudiants travaillent sous la houlette de Sylvie Sarolea et Christine Flamand, en collaboration avec Belrefugees : ils préparent des demandeurs d’asile à leur premier entretien à l’Office des étrangers.
Depuis deux ans, s’ajoute notamment à ce projet une participation au réseau Mercator ; il s’agit d’un réseau de cliniques juridiques travaillant en matière migratoire à travers le monde. L’objectif poursuivi par Mercator est de permettre aux étudiantes et aux étudiants de confronter les regards venant du nord et du sud de la planète pour élargir les connaissances et réfléchir ensemble à des politiques migratoires plus équitables.
En droit de l’environnement, les étudiants participent d’un contentieux juridique exceptionnel : The Farmer case. Ils fournissent une recherche juridique rigoureuse aux associations qui se sont jointes à l’action d’un agriculteur wallon contre TotalEnergies.
En droit social, les étudiants collaborent avec Utsopi, l’Union belge des travailleuses et des travailleurs du sexe, et répondent aux questions juridiques qui font partie des problématiques rencontrées par ces personnes en matière de contrat de travail, de droit immobilier, etc.
3. La Clinique juridique Rosa Parks pour les droits humains incarne une initiative humaine et académique déterminante, qui inspire et motive. Ainsi, chaque année, une cinquantaine d’étudiants choisissent de s’y inscrire.
Nous sommes fiers de constater que les objectifs fixés lors de la création de la clinique en 2018 sont pleinement atteints. La clinique développe les compétences clés d’un juriste engagé dans la défense des droits fondamentaux : la collaboration efficace au sein d’un collectif, l’adaptation aux besoins des partenaires sur les plans substantiel et procédural, la gestion des contraintes organisationnelles à un niveau professionnel, la prise de distance nécessaire pour mener des analyses de haute qualité malgré les enjeux humains, ainsi que la recherche de l’excellence et de la rigueur face à des causes parfois déstabilisantes.
4. La pédagogie clinique démontre que l’engagement social et militant pour un monde plus juste repose sur un travail scientifique rigoureux. À une époque où les droits fondamentaux sont quotidiennement menacés et où nos démocraties vacillent, cet engagement clinique est une nécessité et une source d’espoir.