1. L’article précité, en reproduisant une mercuriale (ou « discours de rentrée ») du 2 octobre prononcée par Georges Terlinden, procureur général à la Cour de cassation, fournit notamment quelques indications sur l’origine des mercuriales.
2. S’il est incontestable que la dénomination de « mercuriales » donnée aux assemblées de juges sous l’ancien régime trouve son origine dans l’ordonnance sur l’administration de la justice donnée à Paris en juillet 1493 par Charles VIII (article 110), en revanche, la référence « au mercredy après diné » se trouve dans l’ordonnance sur la réformation de la justice donnée à Blois en juin 1499 par Louis XII (article 27) et le terme « mercuriale » dans l’ordonnance sur l’administration de la justice en Provence donnée à Yz-sur-Tille en octobre 1535 par François Ier (articles 57 à 59).
3. Par la suite, l’ordonnance sur le fait de justice donnée à Villers-Cotterêts en août 1539 par François Ier en a fixé la fréquence à une fois par mois (article 130), laquelle a été réduite à une fois par trimestre par l’ordonnance sur la réforme de la justice donnée à Moulins en février 1566 par Charles IX (article 3), puis à une fois par semestre par l’ordonnance pour la réformation de la justice, donnée à Paris en mai 1579 par Henri III, suivant les plaintes et doléances des députés des états du royaume assemblés à Blois en novembre 1576 (article 144).