Envoyez-nous remarques, questions et points de vues sur la justice.
Certains termes du vocabulaire judiciaire vous paraissent compliqués ?
Notre rubrique Lexique vous aidera à mieux les comprendre.
L’irruption d’un fermier, d’un « bouseux », dans la salle d’attente d’un gros cabinet d’affaires de Cincinnati, dans l’État de Virginie occidentale aux États-Unis, va bouleverser l’existence routinière et friquée d’un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques.
Elle va d’abord en rappeler quelques principes de sa profession, au premier rang desquels se trouve l’indépendance, suivi de l’obligation morale de ne défendre qu’une cause que l’on croit juste. Disons : lui rappeler un idéal estompé. (...)
Le film commence par un premier plan, muet, qui marque et dont on se souviendra : une scène de plage de la côte atlantique exposant une famille ordinaire profitant de l’air, du soleil et de la mer, rejointe par un groupe de policiers, hommes et femmes. Ceux-ci emmènent avec eux une jeune fille, l’aînée des deux enfants, dont on apprend vite qu’elle sera munie d’un bracelet électronique qui explique le titre.
Ensuite, c’est le filmage d’un procès sans mise en scène autre que judiciaire. Le spectateur (...)
Le titre original du film est « Just Mercy », ce qui veut dire « juste compassion ». Cette adaptation au cinéma, par un réalisateur inconnu du grand public, nommé Destin Daniel Cretton, de l’autobiographie de l’avocat noir américain Bryan Stevenson, par ailleurs producteur du film, peut s’analyser au départ d’observations simplement sémantiques, par exemple, le fait qu’en anglais, le mot « preuve » se traduit par « évidence ».
Ce que raconte le film est l’histoire qu’on accède à la justice en suivant la (...)
Le film « Le Traître » (« Il traditore ») de Marco Bellocchio est un peu passé inaperçu à Cannes en mai dernier.
Je suis allé le voir sans m’attendre à en parler, par cinéphilie, en souvenir d’un réalisateur, vétéran du cinéma italien, qui m’avait beaucoup impressionné lorsqu’en 1967 il a réalisé « La Chine est proche » pour analyser les diverses réactions d’un milieu politique et social de province, face à la montée du marxisme « maoïste » très en vogue à l’époque.
En principe, si pas d’attente, pas de déception. (...)
L’affaire Dreyfus est celle de nombreuses erreurs judiciaires, inspirées par l’antisémitisme ambiant de la fin du XIXe siècle et du début du siècle suivant, ainsi que par une conception rigide de l’honneur militaire, heureusement sauvé par des personnages tels le colonel Picquart, dont l’action parvint à faire innocenter le capitaine Dreyfus. Le film « J’accuse », tiré du titre de l’article retentissant d’Émile Zola publié en « une » du journal L’Aurore, raconte cette affaire, sous le prisme, (...)
Antoine Leroy, avocat au barreau de Bruxelles, est allé voir « Une intime conviction », un film d’Antoine Raimbault avec notamment Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas et Jean Benguigui.
Il l’a apprécié et nous dit pourquoi.
Les professionnels de la justice sont souvent déçus lorsqu’ils regardent un film de procès. Quand il ne s’agit pas d’une version américanisée, ponctuée d’« Objection, votre honneur ! », ils regrettent la simplification excessive, l’absence de nuances, le manichéisme traditionnel (...)