S’il est question ici de ce film de François Ozon, c’est en raison de son titre, le sujet étant une comédie éponyme datée de 1934 sans être passée à la postérité, dont l’argument judiciaire n’est qu’un prétexte.
Cela commence bien, dans le décor de la villa Empain, construite à l’époque où se situent les données du fait divers.
Les deux personnages imaginés sont deux jeunes femmes, une blonde, une brune, amies dans la vie et incarnant la première une actrice sans pièces et l’autre une avocate débutante.
Autour d’elles un casting très réussi grâce aux talents de Fabrice Luchini, Isabelle Huppert et André Dussollier pour les plus connus, mais aussi Dany Boon et surtout Olivier Broche irrésistible en greffier qui n’a pas sa langue dans sa poche, pour les rôles secondaires. On assiste ravis à un irréprochable échange de répliques.
Ce sont des mots de l’époque, celle de Danielle Darrieux et des années ’30, mais leur fraicheur est intacte. Certes, on ne rit pas à gorge déployée mais on est tout le temps heureux du spectacle, de sa pertinence, de son ironie, de son actualité et au sortir de la salle on est content de sa soirée bien qu’elle ait été brève.
La comédie du prolifique réalisateur français, qu’aucun sujet n’effraie, démontre et confirme son éclectisme, la sûreté de sa direction d’acteurs et sa sensibilité aux personnages.
C’est une réussite achevée et fait partie de ces films qu’il faut aller voir sans désemparer.