Comme annoncé précédemment, la première conférence de Bruno Dayez, du cycle « Justice et cinéma », a eu lieu le 7 février à 20 heures aux Facultés universitaires Saint-Louis (43, boulevard du Jardin botanique – 1000 - Bruxelles), auditoire n° 1.
Elle y a traité du jury d’assises.
A priori, il paraît surprenant de confier le soin de juger les affaires les plus graves à des juges « d’occasion » au double sens du terme : juges occasionnels puisque, sauf exception, ils ne siègeront qu’une seule fois, juges novices qui, comparés aux juges professionnels, font forcément figure d’amateurs. Comment cela s’est-il historiquement justifié ? Les raisons qui ont présidé à la mise en place d’une juridiction populaire sont-elles toujours légitimes ? Si non, qu’est-ce qui explique son maintien envers et contre toute logique apparente ?
Ce débat entre adversaires et partisans de la cour d’assises est toujours aussi vif et passionné. En fait, il nous semble s’agir d’une confrontation entre deux modèles de justice incompatibles : Conviction versus certitude. Vote majoritaire versus débat rationnel. Intuition versus raisonnement. Etc. Les façons de juger d’un juge et d’un juré ne nous semblent avoir que peu de choses en commun ; leurs conceptions de la vérité et de la justice sont elles-mêmes très dissemblables. D’où l’intérêt de consacrer une conférence entière à essayer de définir le propre du jury.
Le débat peut se poursuivre sur Justice-en-ligne, qui, d’ici peu, publiera le texte intégral de la conférence.